Le carnet de tir

Le carnet de tir est l'instrument principal du plan d'entrainement. C'est la mémoire organisée du tireur, indispensable à l'analyse du tir, au diagnostic des défauts et à la stabilisation des bonnes pratiques.

Il est très souhaitable de l'avoir toujours avec soit et de le remplir à chaque séance d'entrainement et à chaque match. A chaque fois, vous y noterez :

· Données factuelles sur la séance : date et heure, lieu, discipline, type de séance, lumière, température. Vous notez aussi quelle arme a été utilisée si vous en avez plusieurs, quelle munition, quelle paire de lunettes (si plusieurs).

· Données sur vous même : niveau subjectif de forme physique et mentale, remarques sur votre état de santé, etc.

Pour chaque série (5 balles, voir ci-dessous), numéro d'ordre de la série, nombre de points et remarques sur les points réalisés : le flyer dans le 6 était-il annoncé ? les quatre balles groupées jointives dans le 9 étaient-elles consécutives ? On ajoute pour chaque série les remarques pertinentes : déplacement pendant la série, baisse de concentration, sensation d'instabilité (a-t-on baissé le bras comme on aurait du ?).

Le deuxième rôle du carnet de tir est de permettre de planifier les exercices d'entrainement.

Les exercices d'entraînement visent à travailler chacun des fondamentaux : position et respiration, tenue, lâcher, séquence et rythme. Un bon plan d'entraînement doit comporter au fil des séances des exercices visant à travailler chacun de ces points et à contrôler les progrès réalisés. Bien entendu, on doit travailler tout particulièrement ses faiblesses. Toutefois, le plan doit rester complet et équilibré : tous les fondamentaux doivent être travaillés. Un jeune compétiteur qui souhaite vraiment progresser fera au minimum 24 séances d'entrainement sur trois mois (soit deux par semaine) avant le début des compétitions, puis alternera chaque semaine au moins un match et une séance d'entraînement.

Pendant les premières séances, on insistera sur le travail de la position et du lâcher. On travaillera ensuite l'automatisation de la séquence de tir. Ce n'est qu'après avoir stabilisé les fondamentaux "précision" que l'on abordera le travail du rythme en pistolet standard ou de vitesse.

Un bon entrainement se fait au pistolet plomb 10m ou à la rigueur au pistolet 22LR sur cible C50 à 25m. Une séance moyenne "précision" représente une centaine de coups tirés en une heure et demi environ. Une séance de travail du rythme représente environ 250 à 300 cartouches tirées en une heure et demi.

Dans tous les cas, le carnet de tir permet de mémoriser les exercices réalisés, de mesurer les progrès réalisés, et de se fixer des objectifs (exercices à reprendre) pour les prochaines séances.

 

 

 

Recommandations relatives au carnet de tir

· Tenez à jour régulièrement votre carnet de tir séance après séance. C'est votre mémoire consciente de tireur. Sans lui vous reproduirez les mêmes erreurs sans même vous en rendre compte.

· Après un arrêt de tir de quelques semaines, relisez votre carnet de tir. C'est une excellente façon de renouer avec l'entrainement après les vacances.

· Remplissez votre carnet de tir immédiatement à la fin de la séance, avec les cartons en main. N'attendez pas le soir ou le lendemain, la mémoire des coups tirés sera beaucoup moins précise.

· Ne perdez pas votre carnet de tir, il a une valeur considérable.
Certains tireurs de haut niveau considérent que la perte du carnet de tir est la meilleure façon de "bousiller" une saison de tir.

Et pour conclure...

Faites des matchs, des matchs, des matchs... Ne ratez pas les rencontres amicales organisées par les
clubs de votre région. Rien ne remplace le match d'aujourdhui pour se préparer à ceux de demain ! Même en entrainement, imposez vous après
les exercices du jour de tirer 60 balles en conditions match et de compter les points. Cela permet de mesurer précisément sa forme générale
et les progrès réalisés au fil des semaines.